La Structure Écologique Principale (SEP) est, sur un territoire donné, représentée par l’ensemble des milieux naturels, semi-naturels et artificiels, ayant un intérêt biologique actuel ou potentiel, ainsi que par les zones les reliant. Ces différents milieux sont patrimoniaux et caractéristiques du territoire. Les activités humaines sont prises en compte dans l’étude de la SEP.
Une connaissance approfondie des habitats naturels et de leurs écologies permet d’améliorer notre connaissance de la biodiversité, de son évolution et de mettre en place des actions visant à sauvegarder, voire restaurer la biodiversité. Cette connaissance permet aussi de caractériser et de définir le territoire en des termes biologiques, environnementaux et paysagers.
Pour définir et délimiter dans l’espace un habitat naturel, il convient de débuter par l’observation de sa végétation. L’ensemble des espèces végétales qui structurent la végétation locale résulte de l’influence conjuguée de plusieurs facteurs tels que le climat, la géologie, la pédologie et l’action humaine. Autrement dit, les espèces ont tendance à se rassembler dans des conditions de milieux déterminées.
L’étude des végétations permet d’appréhender les conditions du milieu en se référant aux communautés d’espèces végétales présentes. Pour ce faire, on inventorie les espèces par strates végétales : mousses, herbacées, arbrisseaux, arbustes et arbres.
Pour affiner sa connaissance du territoire, l’équipe du Parc naturel a cherché à obtenir une cartographie précise de tous les habitats naturels présents. Pour réaliser ce travail, il a fallu parcourir le territoire en réalisant de nombreux inventaires botaniques. Près d’un millier de relevés ont été établis et analysés afin d’identifier les 5 grands types d’habitats d’importance significative. Toutes ces données ont été localisées géographiquement.
Ce travail important a permis de relever la présence de nombreux végétaux rares et protégés (23 espèces protégées), de découvrir une belle richesse floristique et une étnnante diversité d’habitats naturels pour un aussi petit territoire (10.800ha) marqué en partie par une agriculture intensive.
Pour découvrir les résultats vulgarisés de cette étude, menée durant deux années et qui continue à être mise à jour, nous vous invitons à consulter notre brochure.
La SEP du territoire a été étudiée sur environ 90 % du territoire. Les 10% restant sont des zones où aucune autorisation de prospection n’a été obtenue pour le moment.
Au total, nous avons pu identifier 335 sites présentant un intérêt biologique élevé.
Il est important de restaurer, maintenir tous ces sites et d’augmenter les liaisons entre eux. Ceci, entre autre, pour permettre à la faune et la flore qui les composent de se maintenir. Pour ce faire des recommandations de gestion sont définies pour chacun des sites.